Réflexions techniques sur le jardinage
Elsie a tout à fait conscience de la difficulté de concevoir des jardins. La grande jardinière qu’elle deviendra sait bien que ses jardins ne poussent pas sur une terre hospitalière : le sol argileux, l’air salin, le vent du large et les hivers rigoureux font la vie dure à ses plantations. Mais, comme toujours lorsqu’elle s’attaque à un projet, Elsie s’investit à fond et parvient à se distinguer. Sa grande réussite, les Jardins de Métis, repose sur sa réflexion constante au sujet de l’horticulture. Avec le soutien d’un personnel dévoué, elle réussit à transformer une forêt d’épinettes en jardins reconnus dans les cercles d’horticulteurs de son temps. Les connaissances qu’elle a peu à peu acquises lui permettent de se lancer dans de nouvelles expériences horticoles. Elle importe des plantes en grande quantité (surtout des bulbes) et réussit à les acclimater malgré la rigueur des hivers et les vents du fleuve. Ses réussites seront reconnues et elle sera invitée à publier des articles dans des revues horticoles et dans le Lily Yearbook.

Réflexions poétiques sur son jardin
Elsie fait de ses jardins sa passion. On peut sentir cette passion dans ses carnets de jardinage, où elle consigne toutes les opérations menées dans ses jardins. Elle s’y permet quelques réflexions poétiques à l’occasion. Elle s’est aussi confiée à ce sujet dans sa correspondance à l’épouse de son fils Eric : dans ses jardins, elle retrouve le contact avec la nature qu’elle recherchait lors de ses voyages à cheval. C’est une nature moins sauvage peut-être, mais tout aussi belle et inspirante. Les jardins qu’elle a imaginés et réalisés étaient destinés uniquement à ses proches, bien qu’elle ait accepté à une ou à deux reprises de les ouvrir au public de son vivant. Aujourd’hui, nous avons la chance de pouvoir parcourir ces lieux qu’elle partageait à l’époque avec les personnes qu’elle connaissait et appréciait.